Le RPHL s'insurge contre les propos tenus par le RCLALQ sur les évictions de logements
Sherbrooke, le 14 décembre 2021 --- Le Regroupement des Propriétaires d'Habitations Locatives
(RPHL) s'insurge contre les accusations faites par le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) contre les propriétaires de logements émises suite aux résultats de sa compilation sur les reprises de logement et les évictions.
Selon leur étude : "(échantillon de 874 dossiers), c'est 53% des tentatives de reprise et d'éviction qui sont effectuées par des propriétaires ayant acquis l'immeuble depuis moins de 1 an."
La majorité des propriétaires de logements sont des petits propriétaires honnêtes qui prennent à cœur leur rôle de fournir un toit à plus de 1 300 000 locataires.
"Il est faux et préjudiciable de laisser entendre que la mauvaise foi règne pour les reprises de logement.
Cette attitude a comme conséquence de donner une mauvaise image des propriétaires de logements alors que ceux-ci doivent démontrer leur intention devant le Tribunal Administratif du logement." Selon Martin Messier, Président du RPHL.
De plus, il n'est pas étonnant en 2021 de voir que les propriétaires qui reprennent des logements sont propriétaires depuis moins de 1 an : Le prix des habitations résidentielles a tellement augmenté que de nombreux acheteurs vont se tourner vers l'achat d'un multiplex pour y habiter et donc oui, ils vont avoir un recours pour reprise de logement car ils veulent y habiter tout simplement.
Selon l'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), le prix médian pour une unifamiliale dans la RMR de Montréal en octobre 2021 est de 515 000$, alors que le prix médian d'un plex (2-5 logements) est de 707 250$.
"Le RCLALQ ne parle jamais du long et fastidieux processus qui existe et qui complexifie la reprise de logement. C'est un processus plus compliqué qu'on ne croit car en plus de devoir respecter les délais il faut correspondre à de nombreux critères pour avoir le droit à la reprise et éventuellement, démontrer que la reprise est conforme devant le Tribunal administratif du logement." d'ajouter Martin Messier.
Finalement, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) avance 3 propositions auxquelles le Regroupement des Propriétaires d'Habitations Locatives (RPHL)
s'oppose :
Le regroupement réclame le retrait complet des dispositions du Code civil du Québec permettant l'éviction aux fins de subdivision, agrandissement et changement d'affectation, de restreindre les reprises selon le taux d'occupation et, reviennent avec une demande pour un registre des baux...
Le processus en vigueur est extrêmement restrictif, pourquoi interdire à une famille de vouloir prendre 2 logements pour en faire 1 pour une meilleure qualité de vie?
Les associations de locataires veulent s'ingérer dans le droit de propriété des propriétaires ce qui aurait un effet dévastateur sur la valeur des immeubles et un impact négatif sur les locataires au bout du compte.
Il faut savoir qu'au Québec les locataires sont surprotégés. Les loyers font l'objet d'une protection lorsqu'un locataire quitte, alors que ce logement devrait pouvoir être loué au prix du marché.
Le registre des baux serait coûteux et sans effet réel sur le marché alors que pour aider les locataires il faut plutôt les aider financièrement. Il est utopique de penser que les propriétaires sont des magiciens et peuvent maintenir le prix des loyers dans un contexte d'inflation que l'on vit actuellement.
Par ailleurs, le RPHL réitère que la situation créée par le système de fixation de loyer actuellement en vigueur est l'ennemi juré du parc locatif québécois, de son offre locative et du maintien ou de l'amélioration des conditions locatives; la méthode actuelle crée des situations ridicules et insoutenables qui doivent être révisées sans délai.
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